Crée le : 23 janvier 2025
Modifié le : 13 février 2025 à 8:54:58
Amphétamines et Speed
L’amphétamine, qu’on appelle aussi « speed », est connue pour ses effets stimulants. Sur le marché noir, on la trouve sous forme de poudre, de cristaux ou de pâte, avec des couleurs allant du blanc au beige, voire au rose. Parfois, elle est aussi vendue sous forme de comprimés, mais c’est plus rare.
Le problème ? Le « speed » illégal est rarement pur. En général, il contient un mélange d’amphétamine, de caféine, et d’impuretés issues de la fabrication. Des analyses en Suisse ont même découvert des substances inattendues, parfois dues à des résidus dans des sachets réutilisés ou à des erreurs de production. La concentration du produit actif peut donc varier énormément, et il arrive que d’autres drogues s’y retrouvent, comme des nouvelles substances de synthèse aux effets inconnus, ou très rarement, de la méthamphétamine.
Côté consommation, le speed se prend principalement en l’ingérant ou en le sniffant, et plus rarement en l’injectant. Mais quelle que soit la méthode, les risques associés à la qualité douteuse du produit restent élevés.
Les effets
Les effets des substances psychoactives, comme les amphétamines, dépendent de plusieurs facteurs : la dose, la concentration, mais aussi de qui consomme et dans quel contexte. Ton âge, ton poids, ton humeur (« set ») et l’endroit où tu te trouves (« setting ») jouent un rôle clé dans l’expérience.
Les amphétamines, elles, agitent ton système nerveux central en déclenchant une montée de stimulants naturels (noradrénaline, adrénaline, dopamine). En gros, elles mettent ton corps en mode « alerte rouge », un état de stress normalement réservé aux situations de danger.
Côté physique, ça donne : besoin irrépressible de parler, tremblements, agitation, nausées, maux de tête, crampes, pouls qui s’emballe, pression artérielle et température en hausse. Tu ressens moins la douleur, la faim et l’envie de dormir. Mais attention : ton cœur et ton corps peuvent ne pas suivre, et ça peut finir en malaise sérieux.
Sur le plan mental, les amphétamines peuvent provoquer de l’euphorie et un boost de confiance en soi, mais aussi de l’agitation permanente, des pensées parano, voire un gros coup de blues après coup. Les effets arrivent vite : en 2 à 10 minutes si tu sniffes, ou 30 à 45 minutes si tu les avales. Ils durent longtemps – entre 6 et 12 heures – et certains effets secondaires peuvent traîner jusqu’à 6 heures de plus.
Un surdosage ? Là, ça devient critique : arrêt cardiaque, crise, défaillance d’organes, hémorragies ou perte de connaissance. La température corporelle peut monter à 41 °C, ce qui est super dangereux et peut causer une surchauffe mortelle ou une déshydratation. À très hautes doses, tu risques aussi des hallucinations. Et après tout ça, attention au contrecoup : fatigue extrême, déprime, et grosse irritabilité.
Bref, les amphétamines, c’est loin d’être un jeu sans conséquences.
Les conséquences
Quand on consomme souvent des amphétamines, le corps s’habitue vite. Résultat : il faut augmenter les doses pour ressentir les mêmes effets, et une dépendance psychique peut s’installer rapidement. À long terme, le corps s’épuise : le cœur et les organes prennent cher, des problèmes de peau (les fameux « boutons du speed »), des carences en calcium qui fragilisent les dents et les os, des lésions au nez si tu sniffes, ou encore des maux d’estomac peuvent apparaître. Sans oublier l’impact mental : dépression, paranoïa, voire psychose. Et les troubles du sommeil n’arrangent rien : ils amplifient les effets physiques et psychiques.
Les mélanges ? Mauvaise idée. Les effets peuvent se renforcer, s’annuler ou devenir totalement imprévisibles. Par exemple, avec l’alcool, les risques d’intoxication augmentent, et l’agressivité peut exploser. Médicaments, alcool ou autres substances psychoactives : mieux vaut éviter les combinaisons avec les amphétamines.
Le sevrage, lui, n’est pas une partie de plaisir. Attends-toi à de la fatigue, un sommeil chaotique, des sautes d’humeur, une faim insatiable, des accès de déprime, voire des idées noires et des crises de violence. Les symptômes physiques disparaissent en une à deux semaines, mais l’addiction psychique, ce besoin obsessionnel de consommer, met bien plus de temps à s’effacer.
Et pendant la grossesse ? Les amphétamines peuvent provoquer des carences chez la mère, ce qui prive le bébé des nutriments essentiels. Le principe actif atteint directement le fœtus via le sang, entraînant de sérieux problèmes de développement et de comportement. Sans compter le risque accru de contractions et d’accouchement prématuré. En bref, les risques touchent autant la mère que l’enfant.